A ceux qui disent que le boycott peut toucher les palestiniens par le chômage, nous répondons que cet appel a été lancé par les palestiniens (plus de 250 organisations représentantes de la société palestinienne), que depuis la seconde intifada le nombre de travailleurs palestiniens travaillant en Israël a considérablement diminué et que les palestiniens préfèreraient disposer d’eux-mêmes et ne pas dépendre de l’économie israélienne.
A ceux qui disent que le Boycott est une punition collective envers tous les israéliens nous répondons que c'est uniquement la politique du gouvernement israélien qui est visée par nos actions non-violentes, que la brutalité de l’occupation que subit les palestiniens ainsi que les massacres réguliers témoignent d’une disproportion des forces qui ne peut rester impunie, que c’est le seul moyen dont nous disposons en tant que citoyens pour faire passer notre message et faire prendre conscience aux israéliens de l’insoutenable situation et enfin que des israéliens nous soutiennent dans cette démarche.
A ceux qui disent « Pourquoi ne pas appliquer le Boycott des autres pays comme la Chine ? », nous répondons « pourquoi pas Israël ? », Israël, contrairement au Soudan ou à la Corée du Nord, opprime en notre nom, au nom de la démocratie et de ses valeurs et c’est l’un des rares pays à avoir le droit à l’impunité totale.
A ceux qui disent que le boycott académique coupe court à toutes possibilités d’échanges et risque d’isoler davantage les israéliens, de les radicaliser, nous répondons que la société israélienne a atteint un niveau de radicalité difficilement dépassable alors même que ces échanges étaient en vigueur, que ces échanges n’ont pas amélioré la situation des palestiniens qui n’a fait qu’empirer, que la rupture de ces échanges avec les institutions d’Israël ne nous empêchera pas de continuer à rencontrer des israéliens qui luttent pour qu’une prise de conscience émerge dans leur société, que les institutions israéliennes sont les instruments de l’occupation et de l’oppression des palestiniens.
A ceux qui disent que le boycott des artistes et intellectuels israéliens n’est pas admissible, nous répondons que nous appelleront au boycott des personnalités qui profitent de leur statut public pour défendre un état criminel, dont l'armée est accusée de crimes de guerre planifiés et répétés contre une population civile désarmée.
A ceux qui disent que le boycott sportif n’a rien à voir, nous répondons que lorsque les sportifs palestiniens seront autorisés par les autorités israéliennes à sortir jouer à l’étranger, alors nous comprendrons que les sportifs israéliens viennent se représenter chez nous et que tous les israéliens sont responsables de ce qui se passe dans leur « démocratie ».
A ceux qui disent que le boycott leur rappelle le boycott de 1933 contre les juifs, nous répondons de cesser ce chantage honteux à l’antisémitisme, que le boycott des nazis était utilisé par un gouvernement totalitaire contre une minorité opprimée. Nous, nous nous référons au boycott des forts par les faibles, dans la lignée du boycott sud africain initié par l'ANC.
A ceux qui disent que le boycott s’oppose à la liberté d’entreprendre, nous répondons que le droit des peuples est supérieur à la liberté d’entreprendre.
A ceux qui disent que le boycott remet en cause l’existence de l’Etat d’Israël, nous répondons que nous nous insurgeons contre la situation qui est faite aux palestiniens et que l’appel au boycott est conditionné par le respect du droit international.
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